Semence
En agriculture, les semences sont des graines, ou par extension d'autres organes de reproduction, choisies pour être semées.
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- LA SEMENCE EST DÉJÀ LE PRODUIT D'UNE CULTURE. Qu'y a-t-il dans une semence ? Une plante en miniature, mais aussi des réserves qui lui permettront de se développer. Selon les espèces, la semence se présente sous forme de graines (ex. le ... (source : fermes-ouvertes.fnsea)
En agriculture, les semences sont des graines, ou par extension d'autres organes de reproduction (bulbes, tubercules... ), choisies pour être semées. C'est le premier intrant de la culture.


Depuis la première moitié du vingtième siècle, la production et la commercialisation des semences font l'objet d'une définition et d'un contrôle administratif
Définition
Semence vient, au travers du latin, du grec sperma = semence, germe. Ce terme a aussi donné le terme sperme. Par ressemblance entre l'homme et l'agriculteur d'une part, la femme et la terre de l'autre, il a pris en agriculture le sens de graine qu'on plante en vue d'une récolte. De même que l'homme était supposé “ensemencer” la femme pour qu'elle porte un enfant, l'agriculteur ensemençait la terre pour qu'elle porte une récolte.
Production
Depuis les débuts de l'agriculture (il y a plus de 10 000 ans), les premiers agriculteurs mettaient à part les graines des plants répondant au mieux à certains critères agronomiques (grosseurs, facilité à se débarrasser de l'enveloppe, résistance, ... ), ou sociaux (beauté, appétence, identité). Ils ne consommaient pas les graines ainsi choisies et les replantaient la campagne suivante.
La migration des populations agricoles, la colonisation de nouveaux espaces, le morcellement des établissements, a induit une sélection différenciée d'une région à l'autre. Les peuples agriculteurs ont en effet acclimaté les espèces à l'environnement local. Cette acclimatation a conduit à la naissance de variétés locales qui forment la biodiversité domestique.
Aujourd'hui dans les pays développés, la production des semences est essentiellement assurée par des
Lorsque les agriculteurs continuent à sélectionner et faire évoluer les variétés respectant les traditions de semences, sans faire appel aux semences choisies par les entreprises semencières, on parle de semences paysannes. Les réglementations Francaises et Européennes autorisent cette activité et contrôlent, comme pour l'ensemble des autres autres semences, la mise en marché surtout via le décret 81-605 [1]. C'est pourquoi certains mouvements (chercheurs[2], associations[3] ou mouvements d'agriculteurs[4]) le remettent en cause (voir chapitre sur la réglementation pour plus de détails).
On parle de semence fermière quand un agriculteur re-sème une récolte issue de semences certifiées acquises à un semencier. Il n'y a pas création d'une variété originale.
La multiplication sexuée est la première voie de multiplication naturelle des plantes. La graine provient de la fécondation par du pollen de l'ovule présent dans la fleur de la plante. Deux types de reproduction existent :
- cas des plantes qui s'autofécondent, espèces dites autogames (comme le blé ou le pois) ; on dit qu'il y a autofécondation ([5])
- cas des plantes dont la fécondation est croisée, espèces dites allogames (comme la betterave, le maïs ou le trèfle). Dans ce dernier cas, pour la production de semences de certaines variétés issues de croisements (variétés hybrides F1 surtout), il est indispensable de prendre des précautions spécifique d'isolement afin d'être assuré que la fleur «femelle» soit fécondées par le pollen de la fleur mâle retenue.
De nombreuses espèces (comme le colza) ont des régimes de reproduction intermédiaires, ou dits mixtes (taux d'allofécondation compris entre 10 et 90%) et les espèces dites autogames ont généralement un taux d'allofécondation non nul (0.5% La production de semences des espèces dont la partie généralement récoltée n'est pas la graine (feuilles et tiges pour les plantes prairiales, racines, feuilles ou tiges des espèces potagères) nécessite des techniques de productions spécifiques (il s'agit fréquemment d'espèces bisannuelles ou pérennes). La multiplication végétative est une voie de multiplication présente dans la nature chez de nombreux végétaux. C'est surtout le cas des tubercules (pomme de terre), des bulbes (oignons, tulipes) ou des stolons (fraisiers). Dès l'antiquité, l'homme l'a étendu à d'autres plantes, surtout la vigne et les arbres fruitiers. Plus récemment ont été développées des techniques artificielles de multiplication végétative. On exploite la totipotence cellulaire présente chez les végétaux dans le bourgeon apical[6] pour reproduire comme une copie conforme le plant qu'on a choisi. Pour les espèces cultivées, on parle de clones. Cette technique a été développée pour les plantes allogames dont la fécondation croisée entraînait un brassage génétique qui accroissait l'hétérogénéité générations après générations. Principalement pour les plantes ligneuses (arbres, arbustes). La culture in vitro est utilisée actuellement pour la production de certaines plantes ornementales, pour la multiplication de certains palmiers, pour les premières générations de plants de pomme de terre. Elle consiste à cloner de particulièrement nombreuses fois les plantes repérées comme intéressantes agronomiquement. Cette technique n'est pas toujours au point actuellement, surtout à cause des problèmes de stabilisation de l'embryon. Le projet des semences artificielles est de produire des «semences» directement et artificiellement à partir d'une cellule du végétal à multiplier (cloner). On évite ainsi l'étape de la multiplication au champ. On utilise la totipotence cellulaire en cultivant des cellules d'un explant prélevé sur la plante mère. On met en culture in vitro les cals obtenus, pour en obtenir un très grand nombre. Après une dispersion des cellules on déclenche l'embryogenèse avec un jeu d'hormones végétales. Chaque cellule va se multiplier mais cette fois-ci en donnant un embryon. Reste à le stabiliser ainsi qu'à mettre en place un enrobage nutritif et une protection appropriée qui mime les cotyledons et l'enveloppe des graines naturelles. En France la sélection et la production des semences représentent : Les surfaces en multiplication de semences et plants occupent en France près de 330 000 ha pour une production totale de plus de 1 300 000 tonnes. Au cours du vingtième siècle, une réglementation sur les semences a été mise en place progressivement en France et dans la majorité des pays européens. «Art. 12- la mention “espèce ou variété” inscrite au registre des plantes choisies est la propriété exclusive de l'obtenteur de la nouveauté. Il ne pourra en faire état qu'après l'inscription définitive. Le commerce des semences, tubercules, bulbes, greffons ou boutures d'une plante inscrite est subordonné à l'autorisation expresse de l'obtenteur.» En Europe, pour être commercialisées, les semences de la majorité des espèces cultivées doivent être contrôlées et certifiées (pour les espèces de grandes cultures). D'autre part, pour la grande majorité des espèces agricoles et potagères une variété d'une semence doit être inscrite soit au catalogue officiel des espèces et variétés national, soit au catalogue communautaire (qui est la somme des catalogues des différents pays de l'Union Européenne). Certains aspects de cette réglementation sont en cours de discussion au niveau européen pour mieux l'adapter aux préoccupations actuelles. La législation actuelle vise à apporter des garanties à l'utilisateur, à favoriser les échanges, à encadrer la production de semences, à permettre un financement de la recherche ainsi qu'à structurer la filière. Selon ses détracteurs[9], cette législation a entraîné un appauvrissement des ressources génétiques mais aussi l'impossibilité pour les agriculteurs de mener leur propre sélection (au contraire de ce qui se fait dans l'élevage[10]). Enfin, cette réglementation, conduirait à sélectionner principalement des semences adaptées aux pratiques de l'agriculture industrielle, par exemple en prenant en compte l'aptitude pour les plantes d'assimiler des engrais azotés. Sont en causes les critères retenus d'homogénéité, de stabilité mais aussi les performances agronomiques requises pour l'enregistrement des nouvelles variétés. Ces spécifications techniques ne correspondraient pas aux besoins d'une agriculture moins intensive, l'agriculture biologique par exemple. Aux États-Unis, les variétés végétales peuvent être brevetées. En Europe, le certificat d'obtention végétale COV a été conçu pour s'appliquer à une matière vivante. Ce dispositif vise à protéger le travail de l'obtenteur (entreprise semencière qui a produit la variété) tout en désormais le libre accès à la ressource génétique pour les autres entreprises semencières. Suivant la règlementation française, les principaux critères de qualité des semences sont : la pureté spécifique, la pureté variétale, la faculté germinative et l'état sanitaire. Il s'agit de mesurer dans les lots la présence de graines de plantes d'autres espèces généralement adventices (spécifique = de l'espèce) Il s'agit de mesurer au sein du lot de graines le taux de graines s'écartant de la plante modèle de la variété. Elle ne peut être réalisée en observant directement les semences au moins dans les cas où il n'y a pas de différences phénotypique (d'aspect) entre les graines. On peut la mesurer en observant les résultats d'un semis au bout d'un an, en regardant dans le champ à l'épiaison (moment ou l'épi se forme) ou à la floraison, en observant à la fois le port de la plante et son épi ou son inflorescence ou encore en effectuant l'électrophorèse des gliadines (protéines de reserve de la graine) pour une plante comme le blé. C'est le nombre de germes viables obtenus dans un délai de n jours (différent selon les espèces) et dans des conditions de température et d'hygrométrie optimales. Un germe est reconnu comme viable si la graine a germé et que son phénotype correspond à une certaine norme. Pour les semences forestières, le test au tétrazolium sert à savoir si la semence est vivante sans avoir à attendre qu'elle germe. Les graines doivent être saines. Un "passeport phytosanitaire" est exigé pour empêcher la diffusion de certains agents pathogènes spécifiques à différentes espèces (tournesol, luzerne, haricot, tomate, ... ). La plupart des semences de grande culture commercialisées sont traitées contre les principales maladies transmissibles par les semences et pour les protéger contre différents parasites au cours de la période d'installation. Multiplication végétative
Différentes technique de multiplication végétative
Article détaillé : bouturage.
Article détaillé : greffe (botanique) .
Economie
Commercialisation
Discussion en cours
Propriété intellectuelle
Critères de qualité des semences
La pureté spécifique
Céréales
prébase et base :
98 %
certifiées :
93 %
Tournesol
certifiées :
97 %
Maïs
certifiées :
97 %
Soja
certifiées :
98 %
La pureté variétale
Céréales
prébase :
99, 9 %
certifiées :
99, 7 %
Tournesol
prébase :
99 %
certifiées :
95 %
Soja
prébase :
97 %
certifiées :
95 %
La faculté germinative
Céréales
85 % à 8 jours
Betterave
90 % à 7 jours
Maïs
80 % à 14 jours
L'état sanitaire
Notes et références de l'article
Fédération Nationale d'Agriculture Biologique
Nature et Progrès
Mondial Federation of Organic Agriculture Movements Sites officiels
Sites d'organisations/associations privées
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